Aujourd'hui s'annonçait une journée banale. Il n'y avait pas de pluie mais quelques nuages sombres dégageant une lumière d'orage. Le temps ne ferait que peu de ravis, cependant, c'est ce matin qu'avec une énergie quotidienne et pourtant dynamique, Abigail se réveilla de bonne heure pour aller courir en training dans les rues adjacentes à la leur, cherchant peut-être une boutique d'ouverte à cette heure-ci. Il n'y avait plus rien à manger dans leur frigo et Abby mourrait de faim. Regardant à droite et à gauche, quelle fut sa surprise quand son regard se posa sur une petite boulangerie qu'elle n'avait jamais vu auparavant était ouverte. Certes cela ne faisait pas très longtemps qu'elle habitait ici mais tous les jours elle sortait et prenait toujours les mêmes rues. Peut-être la boulangerie venait-elle d'ouvrir ? De toutes façons, son estomac lui criait d'aller dépenser le peu qu'il restait dans son porte-feuilles pour le satisfaire. Tout de suite elle y entra et contempla l'établissement, pas trop mal tenu pour une petite boutique de coin de rue. Tout de suite, elle prend à manger, paie puis repart, son pain en bouche.

Elle continuait d'avancer, comme chaque matin, pour prendre l'air et regarda sortit son portable qui vibrait dans sa poche. Elle avait oublié qu'aujourd'hui, elle devait assister à l'enterrement de son ancien employeur, pour garder son travail. Elle ne l'aimait pas spécialement mais ça pouvait sûrement lui rapporter un peu d'argent, donc sans hésiter, elle changea de chemin et arriva devant le cimetière. Elle entra mais ne vit personne. Passant un regard bref sur son portable, elle venait de remarquer que l'enterrement n'avait lieu que l'après-midi et qu'il était très tôt, à ce moment-là. Elle avança alors dans le cimetière, en attendant que l'heure arrive. Au bout d'un moment, elle sentit un malaise, des douleurs au ventre. Peut-être n'aurait-elle pas dut manger ce pain, alors que la boulangerie lui était tout à fait inconnue. Elle s'assit alors sur un banc et aperçut de là où elle était un garçon, sur une tombe, occupé de... Se droguer. Intriguée, Abby se releva et s'avança, de sa mine pâle et ses mouvements fébriles, regarda la drogue qu'il s’injectait et la lui retira des mains.

ABBY Tant qu'à te droguer, utilises de la bonne drogue... Celle-là, c'est de la merde.

Elle lui tendit un sachet avec des pilules, non pas pour faire plaisir ou pour lui donner de la bonne drogue mais pour faire de la pub à sa colocataire, qui elle-même vend de la drogue. Au moins ça lui permet de payer le loyer de leur appartement, ce qu'il serait temps de faire, étant donné la date et les frais...