Elle venait de recevoir son premier baiser. Le son des vagues frappant le sable, le couvrant d’écume marin,  donnait un ton ampli de romance à la scène. Il prit son visage dans ses mains et s’apprêta à dire les mots magiques. Les mots qui, même s’ils étaient prononcés dans le contexte d’une vidéo ou d’un copain à sa petite-ami, lui procurait un grand frisson de bonheur. Il commença. Il le disait lentement. « Alice… Je… t’a… ».

Et c’est ainsi que tout se fini. Janie débarqua dans la chambre de la brunette.

« Aliiiiii! Lèves-toi! Il est presque 9 heures. »

La jeune fille soupira et se souleva avec la force minable de ses bras. Elle dégagea le rideau de cheveux de devant ses yeux et saisit son téléphone pour avoir la conviction qu’il était bien l’heure de se lever. En effet. L’heure approchait. Alice se leva et se traina jusqu’à la salle de bain. Après avoir fait sa toilette, elle ressortit de la pièce en serviette, les cheveux mouillés. C’est vêtu d’une jupe écolière neutre rouge et d’un t-shirt gris qu’elle descendit à l’étage pour se prendre en vitesse une tartine de Nutella avant de partir. Elle ne manquerait pour rien au monde l’exposition au musée d’art qui commençait aujourd’hui. Elle prit son châle noir avant de s’éclipser. Elle marchait bien tranquillement dans la ville. Le musée n’était qu’à quinze minutes de marche de la maison, elle y serait à l’ouverture.
Lorsqu’elle fut à l’entré, elle aperçut l’affiche de l’exposition.

Quand Le Corps Rejoins L’Esprit

Bien entendu, ce titre faisait référence aux corps des mannequins qui étaient exposé sur les photos. Le très grand Feliciano Delvagro avait sélectionné un nombre précis de mannequins qu’il avait photographié pour qu’ils fassent tous parti de son exposition mondial. Le corps des mannequins fascinait Alice au plus haut point. Comment faisait-il pour avoir une peau si parfaite ? Un corps si bien formé ? Elle les enviait. Elle, elle était petite, pas très mince et n’avait pas une peau parfaite. Elle avait une peau pâle et laiteuse. La jeune fille aimait venir voir les autres, comme si elle les prenait en exemple. Elle adorait surtout venir voir les garçons. Ils avaient un petit quelque chose de plus qui la fascinait sans qu’elle puisse mettre le doigt dessus. Ça n’était pas pour les relooker, au contraire. Elle essayait de décelé qu’est-ce qui faisait de ce mannequin le choix du photographe. Elle recherchait jusqu’au plus petit grain de beauté. Folle vous dites? Non… seulement artiste. Elle veut comprendre le créateur.

Elle entra dans l’entre de la photo. Elle commença par la section des filles. Les silhouettes longue et élancé. Les cheveux coiffés à la perfection et leur peau si lisse qu’on les sait douce même si nous ne pouvons les toucher. Elles étaient magnifiques. Digne de Feliciano Delvagro. Après près d’une heure à apprécier la section féminine de l’œuvre complète, elle se dirigea vers la masculine. Les deux ou trois premières photos la captivèrent. Ces muscles. On aurait dit que ces garçons avaient été sculptés par les dieux. Elle se déplaça vers la prochaine image et figea. Elle connaissait ce garçon… pas personnellement, mais elle le connaissait tout de même. C’était Luke Ravenswood. Coqueluche des filles du lycée, il joue au basket comme un Dieu et est même membre des garçons les plus populaires de l’établissement. De son côté, Alice le regardait de loin. Elle avait remarqué ce charisme qu’il démontrait, mais aussi la certaine souffrance qu’il essayait de caché sous ses airs heureux. Malgré la réputation des sportifs populaires, Luke était gentil. Il était bien le seul à ne pas la pousser dans son casier, à faire tomber ses livres, etc. Mais elle n’osait pas l’approcher. L’image exposer devant elle la fit sourire. Elle avait été prise à l’extérieur et les rayons du soleil reflétaient sur ses cheveux. C’était de loin la plus belle photo de toute l’exposition. Alice sourit.

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it's only a picture
luke ravenswood feat alice dubois

Habillé d’un costume chic, soit un costard, le veston passé par-dessus l’épaule gauche et sa main droite posé sur sa hanche, le regard rivé vers la caméra avec une expression sérieuse, voir hautaine, Luke jouait parfaitement son rôle. Les « clics » incessants de l’appareil de haute qualité du photographe captait chaque mouvement, chaque battement de cils du jeune homme. Les douze coups de midi approchaient tranquillement, annonçant la fin de la séance. Non pas que c’était pénible, non, simplement que le temps passait lentement et qu’il faisait un froid à faire frissonner un habitant de l’Alaska. Bon, je vous l’accorde, ce n’était pas une séance photo à moitié nu, mais les doigts de Luke commençait à être engourdis. Le jeune homme possédait une beau bien peu résistante aux changements de température radicale intérieur / extérieur. Voilà, dans sa maison, il ne faisait ni chaud ni froid, une température dans la moyenne.

Pendant un cours laps de temps de cinq minutes où le photographe donnait des ordres à tout le monde, il en profita pour frotter ses mains ensemble pour les réchauffer un peu. Il regarda l’heure sur la grosse horloge, impatient de pouvoir partir d’ici.

« ok, Luke, go. »

Le jeune home retient un soupire et se remit en position. Cette fois, il enfila le veston et avait un petit cure-dent dans les mains. Il l’approcha de sa bouche et le serra entre ses dents. Lançant un regard provocateur à la caméra, plusieurs autres clichés fût prit. Ensuite, il afficha un grand sourire, le cure-dent entre les dents, avec un regard amusé. Une main sur les hanches, le dos droit. Oui, Luke avait l’étoffe d’un mannequin. Un dernier « clic » se fit entendre dans le studio.

« that’s enought, thank for your good work ! »

Un fin sourire illumina le visage de Luke. Enfin. Enfin, il allait pouvoir sortir d’ici et alla s’amuser un peu. Il aimait son travail, il aimait être devant la caméra, certes, mais il était un jeune homme quand même. Sa ne l’empêchait pas d’avoir envie de faire le con. Ravenswood se dirigea vers les vestiaires pour aller se changer. Troquant son costard pour un t-shirt bleu poudre, une paire de jean noir ainsi qu’une veste rouge. Une chaine dans le cou, une paire de lunette avec de faux verres pour le style, il était prêt à repartir. A peine sortit-il du vestiaire que son manager, Aaron, lui fonça dessus.

« Bravo mon petit Luke chéri ! Sacha est fier des photos, elles sont superbes ! Tu devrais aller les voir ! »


Luke passa une main dans ses cheveux blonds en soupira bruyamment. Il aimait bien Aaron, mais il avait toujours ce trop plein d’énergie qui lui faisait tourner la tête. En croisant les bras sur son torse, il leva ses yeux vers l’homme aux cheveux auburn.

« Non, ça va, je vais les voir quand elles vont sortir. »


« Roooh t’es pas marrant.. »


Luke poussa un petit rire avant d’aller saluer toute l’équipe avec qui il avait travaillé toute la matinée avant de tourner les talons vers la sortit. Il avait un pied passé par le cadre de porte et son manager revient en force en le prenant par les épaules. Il le força à avancer jusqu’à la voiture garé devant le studio.

« Bon, Aaron, tu me dis on va où ?! »


« Luke, Feliciano Delvagro fait son exposition au musée de la ville, tu vas aller voir un peu quand même.. »


Le blondinet se résigna. Bon d’accord, il allait y aller. Il le promis à Aaron, même. La voiture démarra et alla le déposer devant le musée. Luke débarqua de la voiture blanche et marcha jusqu’à l’intérieur. Il mit le capuchon de sa veste sur sa tête, pour ne pas qu’on le reconnaisse si jamais quelqu’un faisait le lien entre lui et une des photos exposés. Un nouvel endroit où il faisait froid, génial. Le jeune homme passa rapidement les photos sans trop s’y intéresser. La partie féminine était la première dès le début de l’exposition, mais Luke n’y portait pas vraiment attention. Les jeunes femmes mannequins, il les trouvait superficielles.

Marchant d’un pas rapide, il se stoppa devant une photo dans la partie masculine. SA photo. Il ne pouvait pas dire qu’elle n’était pas réussit, elle était même très belle. Digne du photographe, un sens artistique facilement reconnaissable. Il contempla la photo durant un temps. Il s’approcha… Environs cinq personnes se trouvaient là, six avec lui. Malgré le fait que cette photo soit réellement magnifique, Luke trouvait stupide de s’extasier devant la beauté d’une personne. À voix basse, il s’adressa quelques mots à lui-même.

« Ce n’est qu’une photo stupide. »



[ HS ; désolé de l'attente, je m'en veux terriblement.. mais voilà, c'est pas le top du top, mais j'ai répondu ! Luke écrit en #A43E3E ]

Les gens allaient et venaient à leur gré dans la galerie d’art. La place débordait d’activité. Alice, quant à elle, ne suivait pas le banc de poisson qui posait momentanément leur regard lourd sur les photos de l’exposition. Elle avait l’impression que les visiteurs ne portaient aucune importance aux détails des œuvres. Pourtant, elles en débordaient de passion et d’envie de partager le bonheur de l’auteur. La jeune femme prenait le temps de bien les décortiquer. Voir jusqu’à l’éclat de lumière qui perçait l’œil des modèles. Alice adorait rechercher les détails, trouver le grain de beauté, déceler les sentiments à travers le regard des personnes exposer sur ces images plus grands que nature.

Pour l’instant, Alice s’attardait depuis plus de dix minutes sur la photo de Luke Ravenswood, son camarade de classe populaire qui ne la connaissait même pas. En tout cas, jamais il ne lui avait adressé la parole. Comme si un garçon aussi exceptionnel pouvait poser un œil sur elle. Par contre, de son côté, elle ne se privait pas pour le regarder de loin. Elle sourit tendrement en regardant sa photo sur le haut mur. Elle en avait de la chance de pouvoir le voir de près. En macro… Il ne pouvait être plus… près ? Oui, c’était un fait. Elle avait même pu découvrir ce petit grain de beauté caché juste au creux de son cou.

Les gens arrivaient et repartaient quelques secondes plus tard, mais Alice, si attentive, ne le remarquait pas. Quelqu’un vint se placer à ses côtés, elle ne fit pas attention. Gardant les yeux fixés sur l’image, elle n’entendit que ces mots qui l’agacèrent. Sans toute fois se fâché puisque ça n’était pas son genre, elle pencha la tête sur le côté et sourit légèrement.

« Je ne pense pas comme ça… Oui, c’est une image. Beaucoup, comme vous par exemple, ne voyez pas, par contre, plus loin que le bout de votre nez. »

Elle caressa la photo de ses yeux noisette. Elle voyait tout.

« Déjà, ses cheveux au vent et au soleil, sa peau de lait, son visage si… comment dire… Duveteuse. Parfait. C’est difficile à croire. Quelqu’un d’aussi beau. Mais si on regarde de plus près encore, ses yeux nous cherchent. Au-delà de leur couleur envoutante… de l’autre côté du miroir. Sous ses airs parfait et tendre, il y a quelque chose de plus. Une tristesse quelconque. Une souffrance, peut-être. Une sorte de deuxième regard. Comme s’il essayait de cacher ce qu’il ressentait vraiment au reste du monde. »

Elle voulait faire comprendre à cet inconnu que ça n’était pas qu’une photo. Elle exprimait autre chose de plus profond.

« Et vous avez vu ? Ce grain de beauté au creux de son cou. Il faut bien regarder pour le voir. Pourtant j’y arrive sans problème. Et ça c’est parce que je ne mets pas de barrière à savoir que ce n’est qu’une… photo… »

Elle s’arrêta et baissa la tête.

« Pardon… Je… me suis laissé emporter. »

Alice… Pourquoi as-tu ouvert la bouche ? Toi qui es si timide d’habitude…

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[ H.S. ; T'inquiète. Moi j'ai trouvée ça très bien. Moi par contre, je fait rien avancer xD. Pardon... ^^'' ]