Il faisait beau, le soleil était haut dans le ciel et il faisait plutôt chaud. Momo termina son repas de midi tranquillement sur la terrasse, bercée par une petite brise légère. Lorsqu’elle eut terminé, elle débarrassa son assiette dans la cuisine, accompagnée de ses trois chiens qui la suivirent. Elle décida de jouer un peu avec eux avec un ballon de foot. Parfois elle riait, parfois elle grondait l’un des chiens mais, la bonne humeur régnait autour de la jeune femme. Au bout d’un moment, sa mère vint se joindre au jeu. Elles s’amusaient à apprendre des tours aux animaux. Ellana, la mère de Momo, les récompensait à l’aide de friandises mais, au fur et à mesure, le paquet se vidait. La fille et la mère durent arrêter, contrariées.

- Il faut aller en acheter…
- Oui…
- Tu veux bien t’en charger, ma chérie ?
- D’accord, je prends Skadi avec moi alors, répondit la jeune femme en s’approchant de la chienne, s’apprêtant à lui mettre son collier.
- Pas de problème, achète aussi de la nourriture, ajouta Ellana.
- Ok, dit Momo en attachant la laisse à Skadi.
- Tiens, tu devrais avoir largement de quoi tout payer avec ça, fit sa mère en lui tendant de l’argent.
- Merci maman.

Momo prit l’argent et le mit dans son porte-monnaie. Elle alla ensuite mettre des chaussures compensées puis enfila une courte veste beige dont les manches lui arrivaient aux coudes. Elle glissa ensuite le porte-monnaie dans la poche de sa veste puis attrapa la laisse du chien que sa mère lui tendait.

- À plus tard ! dit-elle en souriant avant de sortir de la maison.

La jeune femme se dirigea tranquillement vers le centre-ville, accompagnée de Skadi. Elle n’allait pas trop vite pour profiter un maximum du doux vent qui faisait voleter sa robe et ses cheveux, mais aussi à cause de ses compensées qui l’empêchaient de marcher très vite, bien que le Husky qui lui servait de chien débordait d’énergie et avait envie d’aller plus vite.

- Calme-toi Skadi, je ne peux pas aller plus vite !

Mais la jeune chienne ne l’écoutait qu’à moitié et tirait sur la laisse pour que Momo avance plus vite. L’adolescente avait de plus en plus de mal à marcher vite, bien qu’elle ait l’habitude de marcher avec des talons, ses chevilles commençaient à lui faire mal. C’est avec soulagement qu’elle arriva devant le magasin qu’elle cherchait. Elle traversa les rayons à la recherche de friandises et de nourriture pour chiens tandis que Skadi jouait avec le chien du vendeur. Une fois sa recherche terminée, Momo prit les paquets et alla payer.

- Vous avez un très beau chien mademoiselle, lui dit le vendeur en caressant l’animal de la jeune femme.
- Merci ! le remercia-t-elle en souriant.

La jeune demoiselle prit ensuite ce que lui tendait le vendeur dans ses bras car le sac plastique dans lequel tout était mis ne lui semblait pas très résistant face au poids qu’il contenait. Elle reprit ensuite la laisse de son Husky Sibérien puis sortit du magasin.
Elle décida de flâner un peu avant de rentrer bien que ce qu’elle portait la gênait et commençait peu à peu à devenir lourd. Elle marchait tranquillement lorsqu’une douleur au niveau des pieds vint la déranger. Momo faisait des pas de plus en plus petits, commençant à avoir mal. Chaque pas pouvait arracher une grimace de douleur à la jeune femme mais, celle-ci préféra souffrir intérieurement. Skadi, qui sentait que sa maîtresse faiblissait, avait ralenti son rythme. Soudainement, quelqu’un bouscula la jeune femme qui manqua de tomber mais qui ne put garder son masque « anti-douleur » lorsque sa cheville se tordit à moitié. Les jambes de la jeune femme flagellaient de plus en plus, cela faisait trop longtemps qu’elle était debout avec ses chaussures. La jeune femme décida de s’asseoir sur le premier banc qu’elle verrait sur son chemin, la douleur se faisant trop intense.
Elle se rua comme elle put sur un banc à côté d’un arbre. À peine arrivée qu’elle se laissa tomber dessus, soulagée d’être enfin assise. Elle retira l’une de ses chaussures et se massa la cheville. Skadi s’assit sagement à côté de sa maîtresse, ses poils lui chatouillant les jambes. Momo lui sourit avant de lui flatter le flanc puis observa son pied. Elle avait une grosse ampoule ensanglantée qui la piqua lorsqu’elle appuya légèrement dessus. La jeune femme regarda son autre pied et vit avec horreur qu’il était dans le même état que le premier. Elle se demanda comment elle allait pouvoir rentrer chez elle lorsqu’un petit garçon qui courait attrapa l’une de ses chaussures avant de repartir aussi vite qu’il était venu.

- Eh ! Au voleur ! cria la jeune femme en s’apercevant que le petit voleur s’enfuyait.

Celui-ci se retourna pour lui tirer la langue puis continua sa course folle. La jeune femme se leva furieuse, prête à courir après ce voyou lorsqu’elle se ravisa en voyant Skadi et ses courses, elle avait peur de retrouver quelque chose de manquant dans ce qu’elle venait d’acheter ou même qu’on lui vole son Husky. Elle pria intérieurement pour qu’on lui ramène sa chaussure. C’est alors que le garçon, qui s’était retourné vers Momo une dernière fois avec un sourire satisfait quand il vit qu’elle ne le suivait pas, bouscula quelqu’un qu’il entraîna dans sa chute. La jeune femme, à la vue de cette scène, attrapa rapidement ses courses, prit sa chaussure et la laisse de son chien avant de courir pieds nus, sous les yeux des passants qui la regardaient d’un mauvais œil, vers le voleur.
Voyant qu’elle arrivait vers lui le petit garçon commença à paniquer, il pensa à s’éclipser discrètement mais il s’immobilisa net lorsque la jeune femme l’interpella devant tous les passants :

- Rends-moi ma chaussure maintenant toi !

Le petit garçon fit mine de pleurer pour que tout le monde s’en retrouve attendri et le laisse partir avec sa trouvaille. La mine énervée de Momo se transforma en une mine déconfite, elle n’en croyait pas ces yeux que ce voleur joue la comédie ! Elle entendit Skadi grogner dangereusement en regardant le petit garçon.

- Arrête, lui ordonna-t-elle en regardant son chien qui s’arrêta de grogner. S’il te plait rends-moi ma chaussure, c’est la mienne, regarde j’ai celle de l’autre pied, lui dit-elle un peu plus douce en lui montrant la chaussure qu’elle tenait dans sa main.

Brusquement, la personne que le garçon avait bousculée donna un signe de vie en prenant des petites mains voleuses la chaussure de Momo. Le garçon, voyant qu’il n’avait plus rien dans les mains, décida de s’enfuir en courant en bousculant Momo qui tomba par terre, sentant une vive douleur au niveau des fesses qui lui arracha une petite larme. Elle grimaça de douleur, serrant un peu plus fort ses courses entre ses bras. En plus de se faire mal aux fesses, Momo s’était éraflé les pieds par terre. Décidément, aujourd’hui n’était pas le jour de la jeune femme…

Spoiler:

Et une belle journée ensoleillée qui démarre !J'avais eu la moitié des regards féminins rivés dans ma direction durant le cours de sport de la matinée, j'avais eu maths auparavant, matière que je déteste et qui m'endort. Bref la matinée touchait à sa fin pour laisser place à la pause du midi, ça tombait bien ce cours de sport m'avait ouvert l'appétit, n'ayant pas cours l'après-midi en raison de l'absence d'un professeur je pris mon temps pour aller m'acheter un casse-croûte n'ayant rien prévu en partant. Je m'arrêtais donc face à une sandwicherie faisant la queue puis remarquant qu'ils faisaient également des hot dog je décidais d'en prendre un, une barquette de frittes avec un donut au chocolat et une cannette de coca-cola ce serait parfait !Oui bon d'accord ce n'est pas très diététique mais je peux me le permettre et puis je croyais que c'étaient les filles qui surveillaient tout le temps ce qu'elles mangeaient...? Ce n'est pas mon problème. Quand ce fut mon tour je commandais ce que je souhaitais à la vendeuse puis après qu'elle m'ait servit j'eus l'impression d'avoir oublié quelque chose, je fouillais dans ma poche arrière puis en sortis un billet de 10 dollars puis le posais sur le comptoir, j'avais oublié de payer. Puis remerciant la jeune femme je quittais la boutique un sac en papier kraft contenant mes achats, à présent il s'agissait de trouver un endroit où je pourrais manger en toute tranquillité, et pourquoi pas le parc ? Adjugé vendu, va pour le parc. L'odeur de la saucisse encore toute chaude me chatouillait les narines cela m'en mettait déjà l'eau à la bouche mais au fait quelle heure est-il ? Je ne sais plus où j'ai mis mon Iphone, où peut-il bien être ? Oh pas bien loin comme d'habitude, encore une fois j'ai un trou de mémoire, bah ce n'est pas pressé, je le chercherais plus tard. Alors que je me rapprochais de ma destination finale j'entendis des rires et aussi des cris, j'assistais alors à une curieuse scène, un petit garçon se faisant poursuivre par une demoiselle à qui il manquait une chaussure, d'ailleurs c'est le gamin qui a la deuxième. Ah je comprends il a voulut lui faire une farce bien que celle-ci ne plaise guère à la propriétaire de la chaussure, drôle de façon de poursuivre quelqu'un, un sac de courses à la main et à l'autre un husky sibérien...?! Alors que le gamin prenait la fuite après avoir mis au tapis moi-même et sa poursuivante je repris le bien volé et l’attrapais par le col après lui avoir courut après :

- Tu parviens peut-être à t'attirer toute la pitié du monde avec ta bouille d'ange mais avec moi ça ne marche pas."

-Mais de quoi vous parlez m'sieur ?"

- Ne mens pas j'ai vu toute la scène, c'est à cause de toi que cette fille s'est blessée, alors maintenant tu vas aller t'excuser."

-Mais..."

-Tout de suite."

Je savais me montrer menaçant lorsqu'il le fallait, je le tenais par le poignet l'amenant de force vers la jeune fille aux longs cheveux roses. Le gamin sentait que j'avais de l'autorité sur lui je le voyais et il n'était pas très fier de ce qu'il avait fait. D'ailleurs il s'excusa d'une manière un peu trop polie, il commença par nous saluer à la japonaise puis il présenta ses excuses à sa victime puis s'en alla. J'adressais alors un petit sourire à la jeune fille puis l'aidais à se relever en prenant sa main libre :

- Est-ce que tu vas bien ? Mange ça, ça te fera du bien et ça te redonnera le sourire."

Lui dis-je en lui mettant une fritte encore toute chaude dans la bouche. Puis inspectant les alentours je constatais qu'il ne restait plus qu'un banc de libre. Autant manger en sa compagnie, même s'il était à présent 13h30.

- Tu veux manger avec moi ?"

Momo essuya rapidement la petite larme qu’elle avait au coin de l’œil lorsque le voleur se décida à s’excuser, surement une idée du jeune homme que le petit avait bousculé car elle l’avait vu rattraper le petit voleur et lui parler avant de le faire revenir près d’elle. Il s’inclina et parla très poliment, peut-être même trop. La jeune femme ne crut pas vraiment à ses excuses mais les accepta tout de même, laissant le jeune garçon partir. Momo allait essayer de se relever lorsqu’elle aperçut une main, celle du jeune homme qui avait récupéré sa chaussure. Elle l’attrapa et rendit le même sourire qu’il lui offrait. Ensuite, il prit la parole :

- Est-ce que tu vas bien ? Mange ça, ça te fera du bien et ça te redonnera le sourire.

L’adolescente ouvrit la bouche pour répondre mais le jeune homme aux cheveux dorés lui mit une des frites qu’il avait dans un sac dans la bouche. Elle le regarda surprise mais avala quand même la frite qui était toute chaude, sortant de la friteuse il y a peu. Il regarda ensuite autour de lui, à la recherche de quelque chose.

- Tu veux manger avec moi ? lui proposa-t-il.
- Euh… réfléchit-elle.

La jeune femme ne savait pas trop quoi répondre. Elle regarda son chien, cherchant une réponse dans son regard mais, naturellement, elle n’y vit rien à part une irrésistible envie de manger une frite. La jeune femme soupira, amusée. Elle reporta ensuite son attention sur le jeune homme. Elle pouvait lui tenir compagnie, elle n’avait rien à perdre après tout, en plus elle ne pouvait pas rentrer chez elle avec le mal de pieds qu’elle avait donc…

- D’accord ! fit-elle en lui souriant.

Elle le suivit jusqu’à un banc où ils s’assirent. Elle eut une légère grimace lorsque ses fesses, encore douloureuses de sa chute, se posèrent sur le banc. Skadi monta sur les genoux de sa maîtresse, cherchant des caresses qu’elle lui donna, mais la jeune chienne désirait aussi quelques frites car l’odeur de ce que mangeait le jeune homme lui parut plus qu’alléchante. Elle n’arrêtait pas de gesticuler vers lui mais Momo tentait tant bien que mal de la ramener vers elle.

- Mais tu vas arrêter ? dit-elle à son chien. Excuse-la, elle est très gourmande… dit-elle au jeune homme, pensant que Skadi le dérangeait. Et euh… Merci pour la chaussure, finit-elle par dire en faisant un petit sourire gêné.

La jeune femme observa l’adolescent manger tranquillement. Ses cheveux dorés brillaient à la lumière, Momo pensa que sa mère aurait adoré voir des cheveux pareils. Elle glissa ensuite son regard vers Skadi dont le regard envieux la fit sourire. Elle regarda alors ses pieds nus. Elle soupira puis reporta à nouveau son attention sur le blondinet. Quittes à lui tenir compagnie, autant discuter pour faire passer le temps.

- Je m’appelle Momo, et toi ?

Avant qu’il ne se présente à elle, le jeune homme offrit à la jeune femme quelques frites. Celle-ci le remercia d’un signe de tête puis éloigna la nourriture de Skadi.
Il s’appelait Kim. Pas très commun pour un nom de garçon, Momo s’abstint même de faire la remarque. Mais, la jeune femme ne jugeait pas une personne juste en sachant son prénom.
Il lui posa ensuite deux questions auxquelles Momo répondit d’un air enjoué :

- Oui ! Mais j’ai pas l’impression de t’avoir déjà croisé… Enfin, c’est pas grave. Mes passions ? Euh… Le piano, le dessin et les animaux. J’adore m’occuper d’eux. Et tes passions, c’est quoi ?

Elle disait cela tout naturellement, en souriant, parler d’elle ne la dérangeait pas du tout, ça lui permettait de faire connaissance avec Kim. Elle mangea quelques frites avant de prendre son chien en pitié, car il commençait à couiner, et de finalement lui en donner une. Skadi sembla s’en lécher les babines.

- Ah celle-là j’te jure. Elle ferait n’importe quoi pour de la nourriture, soupira-t-elle, amusée tout en caressant le crâne du Husky.

La jeune demoiselle jeta alors un œil à ses pieds. Elle s’assit en tailleur même si elle portait une robe, pour se masser les chevilles. Ce n’était pas la pose la plus féminine qu’elle aurait pu prendre mais, elle s’en fichait, peu lui importait le regard des autres en ce moment. Une lueur d’inquiétude fila au travers de ses yeux avant de s’éclipser lorsqu’elle conclut un léger sourire aux lèvres :

- J’ai les chevilles en compote. Sérieusement, je te remercie vraiment pour tout à l’heure, avec ma chaussure. Je sais pas comment je l’aurais récupérée sinon…

Elle regarda Kim en souriant chaleureusement. Le genre de sourire qui arrive à illuminer une journée. Elle inclina la tête et lui dit merci en japonais. Momo ne parlait pas souvent en japonais, qu’en de rares occasions, avec sa famille par exemple. Pourtant, elle avait appris à parler cette langue qu’elle pourrait parler couramment si elle le voulait vraiment.
Lorsqu’elle releva la tête, elle ne put s’empêcher de détailler le visage de Kim. Maintenant qu’elle l’avait juste en face d’elle, la jeune femme trouvait les cheveux blonds un peu « faux ». Elle se recula brusquement, voyait qu’elle l’observait avec un peu trop d’insistance.

- Désolée… Je trouvais tes cheveux bizarres, sans vouloir te vexer, dit-elle un peu gênée de dire la chose de cette façon.

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