Ayuko était chez elle , dans sa cuisine , le nez plongé dans son frigo en se demandant ce qu'elle préparera ce soir pour son enfant et elle . Le frigo étant vide , Ayuko lâcha un long soupir et prit la décision de se rendre à l'épicerie pour y faire quelques courses . Elle se dirigea vers sa chambre , puis se dirigea vers un berceau . Elle prit sa fille qui était couchée dans le berceau mais qui ne dormait pas , puis se dirigea dans la salle de bain histoire de se laver avec elle . Elle remplit la baignoire d'eau tiède et y plaça une petite baignoire en plastique pour bébé dedans . Elle déshabilla son enfant et la plaça dans sa baignoire , puis se déshabilla aussi et se plaça dans l'espace restant de la baignoire .
La petite fille s'amusait à dire pleins de mots et frapper l'eau de ses mains , ce qui giclait un peu partout .

«  Maman , ze t'aime ! » . Dit-elle avec un sourire mignon . Ayuko lui rendit son sourire et lui embrassa la joue .
-Moi aussi je t'aime !

Ayuko prit une éponge et y mit du savon , elle frotta sa fille et fit de même pour elle avec une éponge différente . Puis elle la rinça et elle également , vida l'eau , sortit de la baignoire et porta sa fille . Elle prit deux serviettes et se dirigea vers sa chambre pour se sécher et s'habiller et habiller sa fille également .Une fois habillées , Ayuko prit un sac de course rigide , enfila une veste à sa fille et ouvrit la porte de son appartement qu'elle referma après être sortit .

Ayuko marcha tranquillement vers l'épicerie du coin en s'amusant avec sa fille qui riait à pleine dents . Elle arriva sur le parking et continua de marcher jusqu'au caddies , elle y inséra une pièce de un euro , le tira puis posa sa fille dans le caddie . Elle poussa le caddie tout en entrant dans le magasin , elle se baladait de rayon en rayon . Sa fille ne cessait de réclamer diverses boissons et aliments .
«  Maman , Maman ! Je veux ça ! » Dit-elle en désignant du doigt un paquet de bonbons . Ayuko soupira lassée des réclamations de sa fille .

-Je t'ai déjà dit non Yû …

Les yeux de Yû commencèrent à briller , puis elle éclata en sanglot en hurlant le plus fort possible , les clients dévisagèrent la petite fille et sa mère alors que Ayuko faisait de son mieux pour la calmer , mais sa fille ne voulait rien entendre et continua son caprice insupportable pour tous . Ayuko , essayant de ne pas 'énerver , prit un grand souffle quand elle entendit des voix murmurer dans son dos plusieurs critiques à son égard . C'était deux jeunes filles , de son lycée …? Peut-être bien que oui , peut-être bien que non .

«  Tu as vu la fille là-bas ? Il me semble que la petite fille dans le caddie est son enfant ... »
«  Ouais ! Franchement ça craint trop à son âge … Elle ne doit pas dépasser les 17 – 18 ans . »
«  Moi , personnellement , j'aurais honte … Et je me demande quel a été la réaction des parents sérieux ... »

Les deux jeunes filles 'en allèrent vers les caisses , ce qui fait que Ayuko ne pouvait plus les entendre à part si elle les suivait , d'ailleurs elle était contente de ne plus les entendre . Pour qui se prenait-elle pour la juger ainsi après tout ? Au lieu de perdre son temps à s'énerver , elle préféra prendre son enfant dans ses bras et la bercer , ce qui la calma enfin .

« Réveilles-toi ! »

Grell ouvrit les yeux et tomba nez à nez avec sa nouvelle colocataire aux cheveux blonds platine, qui avait un sourire sur le visage. Le jeune homme se frotta les yeux avant de lever sa tête du canapé. Il lança un coussin au visage de la jeune fille avant de lui crier :

« San ! Tu ne sais pas qu'on ne réveille jamais une demoiselle en lui criant dessus ?
- Peut être, mais comme tu vis ici... et que tu n'es pas une demoiselle... et qu'en plus tu monopolise mon canapé, je t’emmène faire les courses ! Répondit elle en ricanant.
- Courses poursuites oui, courses d'épicerie non !
- Soit tu m'accompagnes, soit tu dors sur le tapis. »

Le jeune homme grommela un peu avant de filer dans la salle de bain pour se préparer.
Une demi heure plus tard, ils entrèrent tous deux dans une épicerie à proximité de leur maison, et encore inconnue. La première chose qu'ils remarquèrent fut les pleures d'une petite fille qui semblait déranger les autres clients. San n'y fit guère plus attention, et elle se dirigea vers le rayon des fruits et légumes. Quant à Grell, il observait avec insistance la scène qui se déroulait sous ses yeux. La petite fille semblait réclamer quelque chose à sa mère, surement des friandise, ce qu'il pouvait parfaitement comprendre car qu'il en était très féru. Ce qui l'étonna plus, c'était sa mère. Elle devait être à peine plus âgé que San. Et en parlant d'elle, lorsque cette dernière revint vers Grell, elle entendit la conversation de deux adolescentes, qui semblait cancaner sur la mère et la fille. Les deux colocataires se regardèrent en fronçant les sourcils, et Grell alla s'avancer vers la petite fille qui c'était réfugiée dans les bras de sa mère.

« Alors alors, tu as l'air de vouloir des friandises toi. Lesquelles préfères-tu ? » Dit Grell en souriant et en regardant la mère de la petite.

Spoiler:

La jeune Yû fit des yeux assez surpris et arrêta de hurler dans tout le magasin . Ayuko était également surprise mais resta silencieuse , après ce long moment de silence , Yû fit un sourire enfantin et désigna un paquet de friandises puis la jeune enfant tira sa langue à sa mère en tendant ses bras vers l'homme devant elles . Ayuko fronça les sourcils et pensa que cette petite étant son enfant était une petite profiteuse pourrie gâtée puis elle adressa un sourire à l'homme .

-Euh vous savez vous n'êtes pas obligé …
«  Je veux ça Monsieur ! Je veux ça ! » Répliqua Yû tout en continuant de pointer du doigt le paquet . Sa mère lui tira la joue .
-Petite profiteuse va , c'est impolie de ta part !

La petite fille se remit à pleurer , la mère essaya de la calmer de nouveau , et Yû se calma , ah c'est bien le silence se dit sa mère en soupirant . La petite fille regarda de haut en bas l'homme et essaya d'attraper sa paire de lunettes rouges qu'il avait au bout du nez .

«  Monsieur pourquoi vous avez les cheveux rouges ..? Et c'est quoi que vous portez sur votre nez monsieur ? » Et elle lui posa des milliers de questions de ce genre , le questionnaire habituel de tout enfants . Ayuko prit un air assez gênée .

-Euh... Excusez là … Elle est vraiment curieuse !

Ayuko s'inclina , c'est une habitude du Japon , malgré qu'elle ne soit pas née dans ce pays là , ses parents lui avait toujours dit de s'incliner devant les gens pour s'excuser , c'est une preuve de respect , voilà tout . En parlant de ses parents , ils ne li avaient pas appris grand chose , vu qu'ils sont partit à l'hôpital après un accident , du moins , c'est ce que pensait Ayuko , en réalité ils étaient morts depuis bien longtemps déjà . Yû réussit enfin à obtenir les lunettes de l'homme et s'amusa avec . Ayuko fit de yeux surpris et lui reprit des mains avec un air désolée , Yû avait salit les verres avec ses doigts , Ayuko sortit un mouchoir de sa poche et nettoya les verres .

- Je … Désolée .

Spoiler:

La réaction de Grell avait l'air du surprendre la mère et la fille, mais également San qui ne s'attendait pas à un comportement de ce genre. L'enfant finit par lui faire un grand sourire et pointa un paquet de friandise avant de tirer la langue à sa mère. On aurait dit que cette petite avait suivit les cours de Grell sur la manipulation pour arriver à ses fins. Elle était parfaitement digne de suivre la formation Sutcliff ! Ce dernier eut un grand sourire à cette pensée mais se sentit mal à l'aise lorsque l'enfant tendit les bras vers lui. Il n'avait pas l'habitude de ce genre de chose et même s'il rêvait d'en avoir, il avait légèrement peur de blesser une chose si petite et si fragile.

« Euh vous savez vous n'êtes pas obligé... Dit la mère sur un air gêné .
- Je veux ça monsieur ! Je veux ça ! » Répliqua la petite toute en pointant le paquet de bonbon que tenant Grell dans sa main. Sa mère lui tira la joue avant d'ajouter « Petite profiteuse va, c'est impoli de ta part !
- Oh ça ne me... » Tenta de dire le jeune homme avant d'être coupé par l'enfance qui se remit à pleurer à chaude larme.

Alors que la jeune maman tentait de la calmer de nouveau, le rouquin remua les friandises pour donner un effet "hochet" car il avait lu dans un livre que ce genre de bruit calmait bien les bébés. San qui se trouvait à environ un mètre d'eux essayait de retenir ses rires. Voir Grell dans le rôle de parent était vraiment quelque chose qui méritait d'être enregistré. Et ce n'était pas finit ! La petite fille se calma et balada son regard de haut en bas sur jeune homme. Elle lança sa main vers les lunettes de Grell en lui demandant « Monsieur pourquoi vous avez les cheveux rouges ..? Et c'est quoi que vous portez sur votre nez monsieur ? » ainsi que plusieurs autres questions du même genre.
Le rouquin se sentit de plus en plus mal à l'aise mais trouvait que le fait que cette fillette pose autant de question était assez... mignon.
Sa mère s'inclina avant de s'excuser du comportement de sa fille pendant que cette dernière attrapa les lunettes de Grell tant convoitées. La jeune maman écarquilla ses prunelles avant de lui retirer l'objet des mains et de sortir un mouchoir. Elle frotta les verres tout en prononçant de nouveaux mots d'excuse.

San finit par s'approcher avec un grand sourire et posa son bras sur l'épaule de Grell. Elle fit un petit salue à l'enfant avec la main avant d'ajouter « Ne vous en faîtes pas, ses lunettes en ont connu bien d'autre. »
Elle observa la fillette qui tentait d'attraper ses beaux cheveux platines qui étaient bien plus long que ceux de du rouquin. Elle prit le paquet de friandise qu'il tenait dans sa main et disparu avec derrière les rayonnages. Grell s'approcha de la mère en lui souriant :

« Votre fille a un vrai don pour obtenir ce qu'elle veut ! Je peux vous dire qu'elle ira loin dans la vie ! Il se tourna vers l'enfant. N'est-ce pas ? Au faite quel est ton nom ? »
San ne prit que quelques minutes avant de réapparaître. Elle était déjà passée en caisse, et put donc offrir les bonbons à la fillette avec un grand sourire. Elle prit ensuite le bras de Grell, lui faisant comprendre qu'il était temps de partir.
« Bon il est temps pour nous d'y aller.
- Passez une bonne journée. Et toi ne te goinfre pas trop.» Dit la jeune fille en adressant un clin d’œil à l'enfant. 

Les deux colocataire sortirent de l'épicerie, des sacs de course en main, et se dirigèrent vers leur quartier. Ils étaient entourés de grandes maison somptueuses avec des magnifiques jardins. C'était un quartier très tranquille et seuls les chants d'oiseaux et le bruissement que faisaient les feuilles des arbres avec le vent se faisaient entendre.
Soudain, San sentit son portable vibrer dans sa poche, et donna les sacs qu'elle avait en main à Grell pour pouvoir l'extirper de son jean. En regardant l'écran du téléphone, elle fit un sourire en coin et s'adressa à Grell:

« Grellichou, il faut que je te laisse. Tu t'occupe de ranger les courses hein ?
- Quoi ? Mais où est-ce que tu vas ?
- Nouveau travail ! Et il faut bien que je paie les factures pour nous deux.
- M-Mais comment je vais faire moi ?
- Tu sais, ranger les courses c'est beaucoup plus simple qu'on ne le croit. Tu t'en sortiras. »

La jeune fille accéléra le pas en sortant du quartier, laissant Grell seul avec les sacs de course. Il continua à marcher en direction du logement, et arriva devant une petite maison blanche constituée d'un étage. Il s'approcha de la porte d'entrée en bois vernis, et plaça la clé dans la serrure avant de tourner la poignée. Il posa les courses à coté du porte-manteau placé près de la porte, et retira sa veste rouge pour la placer dessus. Le jeune homme se rendit dans le salon situé à gauche de l'entrée, et s'affala sur le canapé brun, avant de se relever à toute vitesse. Il avait sursauté à cause d'un bruit dans la rue très inhabituel. Grell se précipita vers la porte d'entrée pour découvrir l'origine de se bruit dans ce quartier si tranquille.

« Ne vous en faîtes pas, ses lunettes en ont connu bien d'autre. »
Ayuko adressa un léger sourire à San et fut assez surprise en remarquant la longueur de ses cheveux , ils étaient blonds platines aussi , c'était très beau , elle avait envie de les toucher tout comme sa petite fille mais n'osa bien sur pas . Elle tourna ensuite son regard vers Grell et lui rendit son sourire , sa petite fille , elle , se précipita sur le paquet de bonbons avec un sourire heureux et enfantin .

« Votre fille a un vrai don pour obtenir ce qu'elle veut ! Je peux vous dire qu'elle ira loin dans la vie ! N'est-ce pas ? Au faite quel est ton nom ? » Dit l'homme en se tournant vers Yû . Elle exerça un large sourire lui montant jusqu'aux oreilles et répondit avec sa petite voix :

«  Moi je m'appelle Yû ! Et toi tu es monsieur rouges ! Parce que tu as les cheveux rouges ! » Yû lui toucha les cheveux sans les tirer puis s'occupa de nouveau de son paquet de bonbons .

«  Ils sont beaux , maman et moi nous aimons le rouge ! »
Yû regarda ensuite les lunettes de l'homme .
«  Tes lunettes sont rouges comme tes cheveux ! Toi , tu aimes le rouge , comme maman et moi! » . Lorsque San annonça qu'ils allaient s'en aller , Yû fit une mine déçue et Ayuko leur fit un sourire polie .
-Merci beaucoup pour les bonbons ! Et au revoir !
«   Au revoir Monsieur et Madame ! »

Une fois qu'ils étaient partis , Ayuko repoussa le caddie et se balada de rayon en rayon . Yû n'avait pas du tout suivit le conseil de San et se goinfra de bonbons . Ayuko fronça les sourcils et lui prit les paquets des mains .

«  Mais Maman ! »
-Ceci est à manger avec modération ma petite , maximum 5 par jour !

Ayuko mit le paquet de bonbons dans son sac et pinça le nez de sa fille , elle se dirigea vers le rayon fruits et légumes , sa petite fille sourit de nouveau et s'écria ;

«  Oh c'est pleins de couleurs ! C'est tout beau maman , on dirait un arc-en-ciel de miam miam ! » Oui , Yû ne pensait presque qu'à la nourriture , un ventre sur patte , une petite gourmande , un peu comme sa mère . Telle mère , telle fille ! Yû sauta des bras de sa mère et se précipita vers les fruits , elle marchait très peu , elle n'avait qu'un an et demi , mais parlait assez bien anglais . Elle prit un sac plastique et le remplit de fruits .

«  Maman , Maman ! On mange une salade de fruits ce soir ? » Demanda t-elle .

Grell tourna la poignée pour découvrir un énorme camion arrêtait devant chez lui. C'était un de ces camions servant à ramasser les poubelles et émettant un raffut qui faisait trembler tous le quartier. Et dire que c'était une grande idée novatrice du maire pour garantir la tranquillité des riverains...

Le jeune homme soupira de colère et de soulagement avant de franchir de nouveau l'entrée de la maison. Il se dirigea vers le téléphone situait dans le salon et composa le numéro de portable de San. Elle répondit en chuchotant après trois sonneries : « Oui ?
- San, c'est Grell, en rentrant tu pourras aller m'acheter des boules quiès ? Les camions poubelles m’empêche de dormir et...
- Tu m'appelles seulement pour ça ?! Dit-elle sur un ton agacé en coupant le rouquin. Je te signale que je travaille là !
- C'est pour ça que tu chuchotes ?
- Qu'il est malin ! Prends ton manteau, fermes la porte à clé, retournes à l'épicerie et achètes tes boules quiès tout seul ! »

Elle raccrocha le téléphone sans laisser Grell donner de réponse. Il ne tint pas compte des "ordres" de sa colocataire et s'affala de nouveau sur le canapé en se bouchant les oreilles. Il ferma légèrement les yeux avant de s'endormir complètement.

Le jeune homme était à présent plongeait dans le noir. Il ne distinguait rien à travers l'ombre mais sentait un petit vent froid caresser son visage. Il fit quelques pas dans ce néant avant de tomber sur un anneau lumineux comme ce que produisent les projecteurs sur scène. Au centre de cette lumière se trouvait un landau en bois avec des dentelles roses pales. Grell s'approcha d'un pas hésitant et vit à l'intérieure de l'objet la petite Yû qu'il avait croisé quelques heures plus tôt. Des larmes coulaient à flot sur ses petites pommettes roses et, la lèvre tremblant, criait le nom de sa mère qui était absente dans le décor.

Le rouquin se réveilla en sursaut, il se trouvait toujours sur le canapé du salon, et n'était allé nul part. C'était un drôle de rêve lui avait envoyé son cerveau excentrique. Et si ce n'en était pas un ? - Pas le cerveau, le rêve – N'était-ce pas plutôt.... Un appel au secours ?
Grell se leva ni une ni deux et se précipita à l'extérieur de la maison tout en arrachât sa veste du porte-manteau. Il courut en direction de l'épicerie où il avait fait connaissance avec la petite Yû et sa mère, en espérant les retrouver. Le jeune homme pénétra dans le magasin et se dépêcha d’examiner chaque rayon. Étaient-elles déjà parties ?

Spoiler:

Ayuko sourit à sa petite fille tout en la sivant .

- Tu veux manger une salade de fruit Yû ?
- Oui Maman !
- Et bien pourquoi pas ...Choisis les fruits que tu veux mais n'en prends pas trop .

La petite hocha la tête et prit un sac plastique qu'elle remplit d'abord de fruits rouges comme des fraises , des cerises ou bien des framboises . Puis elle alla ensuite prendre des pêches , des abricots , des poires , des pommes , un ananas , une mangue et du citron . Elle posa les sacs dans le caddie puis sourit à sa mère . Ayuko lui rendit son sourire puis se remit à avancer avec Yû quand elle recroisa l'homme de tout à l'heure «  Monsieur Rouze » comme disait Yû . Ayuko fit des yeux surpris et haussa également un sourcil . Yû prit un air encore enjouée qu'elle ne l'était avant et dit comme si elle l'acclamait :

- Maman ! Maman ! C'est monsieur rouuze ..! …. Elle est pas là Princesse Raiponce ?
Dit-elle avec un air un peu moins enjouée , Ayuko fit un léger sourire puis se gratta la tête . Elle regarda ensuite l'homme de tout à l'heure et demanda poliment :

- N'étiez-vous pas parti …?
- Je veux Princesse Raiponce !! Cria Yû .
- Yû , arrête de hurler !

Répondit Ayuko en fronçant les sourcils . Yû était bien mignonne mais quand elle s'y mettait elle devenait insupportable . Elle aimait beaucoup se faire remarquer , contrairement à a mère , qui elle , préfère rester discrète . Peut-être qu'elle tient ça de son père qui les a d'ailleurs abandonnés il y a plus d'un an déjà ? Il est vrai que le père de Yû était quelqu'un de très énergique mais qui se vexait assez vit , il riait souvent mais était assez capricieux . Certains dise Telle mère telle fille ? Bah pas pour cette fois .

Spoiler:

Il ne fallut qu'une minute à Grell pour retrouver la maman et sa fille dans le rayon des fruits et légumes. Il se cacha derrière un présentoir à quelques mètres d'elles de façon très maladroite. En effet, sa longue veste rouge était loin d'être dissimulé avec le reste du corps du jeune homme, ce qui attira le regard de la fillette :

« Monsieur Rouze ! Maman ! Maman ! C'est monsieur rouze.. ! Dit-elle sur un ton enjoué.
- Ah zut... Soupira Grell en sortant de sa cachette.
- … Elle est pas là Princesse Raiponce ? »

Princesse Raiponce.... Princesse Raiponce.... San ? Elle parlait de San ? Un fou rire submergea le jeune homme et une larme coula même de sa prunelle droite. Ce surnom, combien de fois il l'a pensé sans jamais le dire à sa colocataire. Le regard de Yû le ramena à la réalité. La mère de cette dernière esquissa un léger sourire en se grattant la tête :

« N'étiez-vous pas parti... ?
- Eh bien....
- Je veux Princesse Raiponce !! Cria la fillette.
- Yû arrêtes de hurler ! Répondit la mère en fronçant les sourcils. »

Scène typique entre une mère et ses enfants. Typique peut être, mais pas pour Grell qui n'avait jamais vécu ce genre de chose étant enfant, mais qu'il ne désespérait pas de vivre en tant que parent.
Il se racla légèrement la gorge et commença à bafouiller, ne trouvant pas d'excuses pour justifier sa présence.

« Je suis parti effectivement... Mais... Je suis revenu pour... prendre des boules quiès ! Voilà ! C'est ça ! Je vis dans un quartier assez tranquille... en générale, mais lorsque les camions des éboueur viennent collecter ce n'est plus la même histoire ! Pour ce qui est de San... Enfin, Princesse Raiponce, elle est partie travailler. Il faut bien payer les factures. Dit-il en posant son regard sur la jeune fille en face de lui. J'imagine que vous aussi vous travaillez, non ? Avec une petite dans votre vie, ce ne doit pas être évident non ? »

Grell et son éternelle curiosité. Ce qui est sûr c'est que le jeune homme et sa franchise était capable d'effrayer n'importe qui. Même si tout au long de sa vie, on n'avait cesser de lui répéter de faire attention à ses propos, il n'avait jamais suivi ce genre de conseil. Tout le monde cherchait à changer, mais lui, il n'écoutait pas. Enfin, le « tout le monde » est exagéré, la seule qui le laissait vivre comme il voulait était San. Du coup, leur colocation était bien plus simple. Seulement, la plupart des gens ne sont pas comme elle alors, comment allez réagir ses interlocuteurs ?

Spoiler:

« Je suis parti effectivement... Mais... Je suis revenu pour... prendre des boules quiès ! Voilà ! C'est ça ! Je vis dans un quartier assez tranquille... en générale, mais lorsque les camions des éboueur viennent collecter ce n'est plus la même histoire ! Pour ce qui est de San... Enfin, Princesse Raiponce, elle est partie travailler. Il faut bien payer les factures. J'imagine que vous aussi vous travaillez, non ? Avec une petite dans votre vie, ce ne doit pas être évident non ? »

Ayuko fit un léger sourire , cela n'expliquait pas ce que faisait l'homme caché derrière des rayon s. Il les espionnait peut-être ? La jeune fille ne s'attarda pas trop sur cette question , et regarda l'homme avec des yeux assez surpris ? Ayuko , travailler ? Non , du moins pas pour l'instant ! Elle n'avait pas vraiment le temps , même si elle avait conscience qu'elle devait plutôt s'y mettre . Elle répondit alors :

- Non je ne travaille pas encore je ne suis qu'au lycée !

Ayuko sourit et prit un article dans ses mains pour le mettre dans le caddie . Elle regarda l'homme en continuant de se poser des questions sur lui , en y pensant , elle ne connaissait toujours pas son prénom . Oui car elle n'allait tout de même pas l'appeler «  Monsieur » . Elle lâcha un petit soupir et donna son identité avant de demander :

- En faites je me nomme Ayuko , et vous ?

Yû regarda de nouveau l'homme de haut en bas, elle , elle le connaissait son prénom , ce qu'elle affirma en hurlant :

« Et bien moi je sais-heeeuh ! Il s'appelle Monsieur Rouze ! »

Ayuko fit un rire léger . Yû étant sure d'elle cria le surnom de l'homme dans tous le magasin . Elle s'accrocha aux cheveux de l'homme et les tira assez fort même si ce n'était pas réellement son intention . Ayuko attrapa les mains de sa fille pour qu'elle lâche les cheveux de l'homme mais au contraire , la douleur était plutôt doublé . Ayuko exerça de nouveau un sourire gênée et s'empressa de s'excuser envers l'inconnu .

« Non je ne travaille pas encore, je ne suis qu'au lycée.
- Vous devez avoir le même âge que San alors... Répliqua Grell
- En faite, je me nomme Ayuko, et vous ? »

Il ne saurait dire pourquoi, mais en entendant son nom, le jeune homme ne pu s'empêcher de réagir. C'était comme si ces paroles dégageaient un sentiment de.... familiarité. Pourtant, le visage d'Ayuko ne lui disait rien, il était inconnu. Ayuko.... Et si c'était pour ça qu'il avait fait ce rêve ? Ayuko.....

La petite Yû regarda le rouquin avant de clamer haut et fort qu'il s'appelait « Monsieur Rouze ». Un léger rire provenant de sa mère se fit entendre, mais qui se stoppa net lorsque l'enfant s'accrocha aux cheveux amaryllis de Grell.
Elles avaient l'air heureuses toutes les deux, et ne semblaient pas avoir besoin d'une personne tel que lui, mais sous les apparences devait tous de même se cacher quelque chose requiérant un « sauveur ». Ou alors, le problème n’existait ni chez Yû, ni chez Ayuko.... Peut être était-ce Grell qui avait besoin d'aide...

« Je m'appelle Grell Sutcliff, et je me vois ravi de faire votre connaissance, aussi douloureuse soit-elle, dit-il avec un large sourire sur le ton de la plaisanterie. Ma question va certainement paraître banal, mais.... Est-ce que nous nous connaissons ? J'ai l'impression de vous avoir déjà vu. Enfin, c'est surtout votre prénom qui me dit quelque chose... »
Le jeune homme se baissa à la hauteur de Yû pour lui demander avec un large sourire :
« Et toi ? Tu ne saurais pas par hasard où j'ai pu rencontrer ta Okasan ? »

La fillette leva un sourcil. Grell ne se rendit compte de se qu'il venait de dire que quelques secondes plus tard. Il ne savais même pas pourquoi il avait prononcé ce mot en japonais. L'habitude de l'entendre de la bouche de San ?.... Pas sûr....

Spoiler:

« Je m'appelle Grell Sutcliff, et je me vois ravi de faire votre connaissance, aussi douloureuse soit-elle, Ma question va certainement paraître banal, mais.... Est-ce que nous nous connaissons ? J'ai l'impression de vous avoir déjà vu. Enfin, c'est surtout votre prénom qui me dit quelque chose... »

La jeune adolescente rit légèrement et passa une main dans ses longs cheveux couleurs ébènes . Ayuko se demanda pourquoi l'homme avait mit tant de temps pour répondre à sa question , qui était juste un «  Quel est votre nom ? » . Elle fit de grands yeux surpris lorsqu'il pensa alors qu'ils se connaissaient . Se connaître ? Surement pas , son nom , prénom , ses airs et son visage ne lui disait à elle , absolument rien du tout . Elle y réfléchit quand même , mais ne voyait toujours rien . Peut-être que la jeune fille habite dans le voisinage du jeune homme et qui se sont déjà croisés par hasard , assez rapidement ? Non , Ayuko s'en souviendrait quand même . Enfin , elle ne se souvenait pas non plus de toutes les personnes inconnus qu'elles croisaient dans la rue ou ailleurs , mais un homme aussi extravagant que Monsieur Sutcliff , ça ne s'oubliait pas ! Après tout est qu'on voit tous les jours un homme avec une longue chevelure teintée couleur rouge , maquillée et ayant un style vestimentaire un peu … Féminin . En seize années de vie , pour l'instant la jeune adolescente n'avait jamais vu plus excentrique et original que lui …

- S'être déjà vu quelques part ? Cela m'étonnerais , vous ne me dîtes absolument rien du tout ...

Lança la jeune adolescente en penchant légèrement la tête sur le côté gauche pour lui montrer que elle même se posait cette question là et qu'elle y réfléchissait . Yû quant à elle continuait de s'amuser avec les cheveux de l'homme puis parût étonnée lorsqu'il lui demanda en se baissant à sa hauteur :

« Et toi ? Tu ne saurais pas par hasard où j'ai pu rencontrer ta Okasan ? »

Ayuko fut de nouveau surprise en entendant ce mot japonais , bien qu'elle savait ce que signifiait Okasan car elle était japonaise et prenait même des cours . Mais la petite fille , ne sembla pas du tout surprise en entendant ce mot , comme si elle avait l'habitude de l'entendre alors qu'elle était quand même dans un pays anglophone qui était les Etats-Unis . Yû savait en faites parler le japonais , enfin du moins connaissait quelques bases comme dire la famille en japonais , ou quelques petites phrases comme ça , bien sur c'était sa mère qui lui avait appris .
Quant à elle , la jeune adolescente se demandait plutôt si l'homme en face d'elle avait des origines japonaises ou qu'il connaissait juste ce mot « comme ça » car de plus en plus de gens s'intéressaient à ce pays , le Japon . Vu le nom de famille de l'homme , elle pensa plutôt à la deuxième option car Sutcliff ne faisait pas très nom japonais .Yû répondit alors de sa voix enfantine et toute mignonne :

« Non moi je sais pas ... »

Ayuko lança après que Yû est répondu :

- Vous avez des origines japonaises ?

« Vous avez des origines japonaise ? »

Grell se tourna vers Ayuko, surpris de sa question. Il ne pensait pas qu'elle comprendrait se mot là. Mais à bien y regarder, la jeune maman avec ses cheveux ébène semblait avoir des petits cotés japonais :

« Non, je suis anglaise. Mais ma colocataire est fascinée par ce pays et connaît bien le dialecte. De plus, même si elle est d'origine française, son prénom est japonais. D'ailleurs, je suis sûr que ,comme vous avez le même âge et que vous êtes japonaise, vous vous entendriez très bien avec elle. Je.... »

Il fut coupé pars la sonnerie d'un téléphone, vraisemblablement le sien. Le jeune homme n'était pas très habitué aux portable. Pour lui, c'était juste une forme de prison. Être déranger à n'importe quel moment, surtout quant il ne faut pas, pouvoir être localisé si facilement... Si San ne lui avait pas offert, aucune chance qu'il s'en procure un tous seul.
Il retira l'objet de sa poche et, avec hésitation, appuya sur plusieurs bouton pour tenter de décrocher :

« Décidément, je ne mis ferai jamais.... Allô ?
- Moshi moshi ! Grellichou, c'est San, je voulais savoir si tu dînais à la maison ?
- Oui je serai là. Je suis à l'épicerie. Tu devais pas être au boulot toi ?
- J'ai fini. Bon je t'attends alors ? Dépêches toi, je meurs de faim. »

Elle avait déjà fini ? Elle faisait quand même de drôle d'horaire sa colocataire... En attendant, il était temps pour Grell de regagner le domicile, mais il avait du mal à laisser Ayuko et la petite Yü. Il devait trouver une solution pour garder le contacte... Il se tourna vers la jeune fille et griffonna un numéro de téléphone sur un bout de papier :

« Tenez, c'est le numéro de téléphone de San. N'hésitez pas à l'appeler si vous avez un problème ou si vous avez juste besoin de parler. Ça lui fera plaisir ! Il faut que je me sauve. J'espère vous revoir très vite ! À bientôt ! »

Il se dirigea vers la sortie de l'épicerie et retourna dans son quartier. Il franchit le seuil de sa nouvelle maison, et vit sa colocataire allongée sur le canapé entrain de lire un manga. Il déposa sa veste sur le porte-manteau et alla la rejoindre :

« T'es rentrée bien tôt de ton travail.
- Je ne serai pas la meilleure si je passais trois heures sur une opération aussi simple. Répondit-elle sans lever les yeux de son livre.
- Et c'était quoi cette opération ? »
La jeune fille leva les yeux vers lui avec un sourire en coin.
« Tu as l'air très intéressé tout à coup. Tu as un truc à me demander hein ?
- Mais non mais... tu es très soupçonneuse hein !
- Ça fait partie du métier. Dis moi ce que tu veux.
- J'aimerai que tu contactes Ayuko Izuwa, la fille de l'épicerie. Dit-il avec un grand sourire.
-.... Pardon ? Pourquoi tu le fais pas ? Et pourquoi tu veux la voir ? Tu.... »
Elle écarquilla les yeux et ferma son manga.
« …. T'as changé de bord ?
- Mais non idiote ! Je veux juste les avoir à l’œil...
- Pourquoi ?
- J'ai fait un rêve !
- Tu te prends pour Martin Luther King ? Dit-elle en riant.
- Je suis sûr qu'il va se passer quelque chose ! En plus... Je suis sûr d'avoir déjà vu cette jeune fille quelque part, même si elle m'a dit le contraire...
- Un garçon aussi excentrique que toi, elle aurait pas pu t'oublier si elle t'avait croisé !
- Mouai... En tous cas je lui ai donné ton numéro, j'espère qu'elle t’appellera !
-Euh... Pourquoi tu lui as donné MON numéro ?
- Ben parce que vous avez le même âge, qu'elle est japonaise et... parce que tu m'as donné cet engin de malheurs ! »

La jolie blonde éclata de rire et frappa Grell avec un des coussin du canapé. Ils se levèrent ensuite tous deux vers la salle à manger pour déguster un bon plat de spaghetti bolognaise.

« Non, je suis anglaise. Mais ma colocataire est fascinée par ce pays et connaît bien le dialecte. De plus, même si elle est d'origine française, son prénom est japonais. D'ailleurs, je suis sûr que ,comme vous avez le même âge et que vous êtes japonaise, vous vous entendriez très bien avec elle. Je.... »

Le jeune homme fut coupé par sa sonnerie de téléphone . Il ne semblait pas vraiment habitué aux téléphones portables , ce qui amusa Ayuko . Quoi de plus marrant qu'une personne ne sachant à peine utiliser un portable , hum ? Pour ne pas écouter sa conversation , la jeune adolescente prit quelques articles en regardant les prix .
Tandis que Yû s'amusait toujours avec les cheveux du jeune homme , elle s'en servait un peu comme corde pour escalader . Elle arriva sur le crâne du jeune homme et lui reprit ses lunettes , Yû cette maligne faisait tous ça alors que sa mère avait le dos tourner , occupée à lire le dos d'un article .
La jeune fille sembla voir Yû en train de tirer les cheveux de l'homme , n'en était pas sure , l'oeil gauche de Ayuko se tourna vers le visage de Yû doucement . Eh ben , elle ne s'était pas trompée ! Ayuko posa l'article dans le caddie et porta Yû dans ses bras en la grondant .

- Yû , petite insolente !
« J'ai rien fait c'est Monsieur Rouze qui m'a demandé ... »
- Menteuse va !

Elle assit Yû dans le caddie puis lui mit une petite pichenette sur le front pour la punir disons .Lorsque Monsieur Sutcliff raccrocha , Ayuko regarda l'homme et s'excusa de nouveau pour le comportement de sa fille . Avant qu'il ne dise tout en griffonnant quelque chose sur un morceau de papier :

« Tenez, c'est le numéro de téléphone de San. N'hésitez pas à l'appeler si vous avez un problème ou si vous avez juste besoin de parler. Ça lui fera plaisir ! Il faut que je me sauve. J'espère vous revoir très vite ! À bientôt ! »

Ayuko fit un léger sourire et le salua tout en prenant le petit bout de papier entre ses doigts . Elle regarda le numéro puis sortit de son sac son portable puis ajouta le numéro dans son répertoire . Puis elle refit ses courses comme si de rien était .
Elle fit le tour des rayons histoire de prendre ce dont elle avait besoin puis se dirigea avec le caddie vers la caisse . Elle paya les articles puis se dirigea chez elle avec ses sacs de courses et Yû . Arrivée chez elle , elle rangea ses courses dans le frigo et se demanda ce qu'elle pouvait bien manger ce soir . Pourquoi ne pas manger au restaurant ? Comme elle avait la flemme de cuisiner … Et d'inviter les personnes qu'elle avait rencontré à l'épicerie . Elle prit son portable et composa le numéro de San , elle posa son téléphone contre son oreille en attendant qu'il réponde .

Alors qu'ils s'asseyaient tous deux à la table de la salle à manger, une musique retentit dans toute la pièce, et une autre la suivit. San sortie de sa poche un portable noir qui ne ressemblait pas à celui que Grell avait vu entre les mains de la jeune fille. Elle décrocha en lançant un regard vers le plat de spaghetti qui n'avait pas encore était entamé.

« Grell, tu peux répondre à ma place ?
- Hein ? Mais c'est toi qui as le téléphone. Répondit-il en se servant des spaghettis.
- C'est mon téléphone pour les appels de boulot, l'autre est dans le salon. »

Grell regarda la jolie blonde partir vers la cuisine en levant un sourcil. Deux téléphones... Comment faisait-elle ? Lui n'arrivait déjà pas à ce servir du seul qu'il possédait...
Il se dirigea vers le salon et attrapa le smartphone. Il affichait un numéro non enregistrait dans le répertoire. Et si.... Ayuko ? C'était peut être Ayuko ? C'est le numéro de San qui lui avait donné. Ah... Tellement de boutons... :

« Madame Bill Gates ? Pour décrocher... ?
- Le bouton vert ! Cria la jeune fille à l'autre bout du rez-de-chaussé »

Alors que l'odeur de spaghetti envahissait le salon, le jeune homme respira un bon coup avant de répondre. Il n'était pas très à l'aise au téléphone, et la plupart des conversations auxquelles il participait contenait de longs silences gênant.
Avec beaucoup d'appréhension, il décrocha et approcha l'objet de son oreille :

« Allo ? Grell Sutcliff à l'appareil. Que puis-je faire pour vous ? »

Spoiler:

La voix d'Ayuko tant espérée par Grell résonna à l'autre bout du fil. Elle semblait quelque peu... hésitante ? Ou peut être gênée ?

- Bonsoir , c'est Ayuko , la fille que vous avez croisés à l'épicerie . C'était pour vous demandez si ça vous tentait de manger au restaurant … Enfin si vous voulez , je comprends si vous ne voulez pas ...

Une invitation a dîner ? Quoi rêver de mieux pour tisser des liens ? C'était une opportunité en or pour se faire une place dans la vis de la jeune maman et de sa fille.
Il appela discrètement sa colocataire pour qu'elle écoute la conversation, mais elle ne semblait pas décidée à vouloir quitter sa cuisine. Remarque, si elle était encore au téléphone, il valait mieux qu'ils soient chacun dans une pièce...
Au moment de répondre, il fut coupé par une drôle de demande : « Fais Aaah ». Ah ? Bien qu'il ne voyait où Ayuko voulait en venir, il s’exécuta. San le rejoignit dans le salon afin d'écouter la conversation et retrouva son colocataire la bouche grande ouverte et le téléphone en main.

« Euh... Grell ?
- Aaahh !
- Ben tu vois quand tu veux ! Allez, encore une fois, fais Aaah ! Redemanda l'adolescente.
- Euh... Les Spaghettis.... Dit San avant d'être coupé par le rouquin.
- Aaahh ! »

Il obéissait sans trop vraiment réfléchir, sous les yeux surpris mais amusés de la jolie blonde. Elle commençait même à rire en le voyant, ce qui fit légèrement froncer les sourcils de Grell. C'est vrai qu'il se moquait pas mal du regard des autres, mais il n'appréciait pas vraiment qu'on se moque de lui. Lorsqu'Ayuko s'excusa au près de lui pour l'avoir oublié car elle donnait à manger à sa fille, un point d'interrogation se dessina devant les yeux du rouquin. Ce n'était donc pas à lui qu'elle parlait ? À bien y réfléchir, c'était évident... Mais bon, ce n'est pas ça qui allait arrêter le jeune homme. Il observait San, à moitié écroulé sous l'effet de l'hilarité :

« C'est avec plaisir que j'accepte l'invitation ! Malheureusement, ma colocataire ne viendra pas, elle a des choses à faire. Dit-il avec un sourire en coin.
- Grell ! » S'exclama la jolie blonde avec stupéfaction.
Il se tourna vers elle, plaçant le portable loin de sa bouche : « Toi tu as un plat de spaghettis qui t'attends ! ».

San couru pour arracher le téléphone des mains de l'homme à qui elle offrait le gîte et couvert, en d'autre terme, un parasite ! Même pas reconnaissant en plus....

« Je viens ! Hurla la jeune fille à son interlocutrice alors qu'elle tentait t'en bien que mal de pousser le rouquin.
- Rends moi ça ! C'est à moi qu'elle fait cette proposition !
- C'est mon portable ! C'est mon numéro que t'as donné ! T'avais cas te souvenir du tiens ! »

Elle demanda ensuite le lieu et l'heure de rendez-vous avant de raccrocher le téléphone :

« Et les spaghettis hein ? Tu comptes les laisser seule ? Égoïste ! Dit Grell en croisant les bras, déçut de ne pas avoir pu reparler à Ayuko.
- Tu n'as qu'à rester !
- Mais je dois venir ! Je dois garder un œil sur la mère et la fille !
- Ah oui ! Parce que tu fais un rêve c'est ça ? Répondit San d'un air moqueur.
- Je t'interdit de te moquer de mon don ! Je sens des choses ! Et je sens qu'elles ont besoin de moi !
- Mais bien sûr.... Bon, je vais mettre les pattes au frigo. »

Et elle disparut dans la salle à manger. Pendant ce temps, le rouquin se rendit dans la salle de bain afin de se préparer. Il se plaça devant le miroir et commença par brosser ses long cheveux amaryllis. Se coiffer devant une glace, on pouvait dire qu'il aimait ça ! C'est sans doute lui qui passait le plus de temps devant dans cette maison.
Il reposa la brosse à coter du lavabo pour placer des faux cils qui rendaient ses prunelles vertes magnifiques.

Quelques minutes plus tard, Grell descendit les escaliers et aperçut San qui avait l'air de l'avoir attendu pendant un moment. Contrairement à lui, elle n'avait pas changé de vêtement et ne s'était pas remaquillée, elle s'était juste contentée de mettre sa splendide veste en cuir :

« T'en a mis un temps !
- Que veux tu, il me faut du temps pour être aussi belle ! Répondit le rouquin avec un sourire radieux. Allez en route ! »

Ils franchirent le seuil de la maison et marchèrent en direction du restaurant. Il faisait frais dehors et le soleil c'était couché depuis un moment. Pourtant les rues étaient très éclairées, on y voyait presque comme en pleins jour.

« Dis moi San, n'aurais-tu pas une armoire pour que je puisse ranger mes affaires ?
- C'est vrai que tu as un peu trop de vêtements ! Ils encombrent pratiquement tous le salon.... Quant on rentrera on installera tous ça dans la chambre d'ami.
- LA CHAMBRE D'AMI ??? Hurla Grell avec stupéfaction.
- Oui enfin, une des chambres d'ami. Il y a deux chambres en plus de la mienne.
- ET TU M'AS FAIT DORMIR SUR LE CANAPÉ PENDANT TOUS CE TEMPS ??? »

La jolie blonde le regarda avec un sourire en coin et un air coupable, un air qui en disait long. Elle avait voulu embêter le jeune homme comme lorsqu'ils s'étaient rencontrés. Il faut dire que leur relation avait beaucoup évolué depuis. Ils étaient maintenant comme frère et sœur et avaient besoin l'un de l'autre. D'un coté une enfant solitaire avec un lourd passé, et de l'autre un être androgyne éprit de liberté et avec des mœurs douteuses...

Ils n'étaient plus qu'à un pas du restaurent. Une délicieuse odeur en sortait, et l'ambiance avait l'air très chaleureuse. Un endroit idéal pour passer un bon moment avec des amis....